Les enfants au service de garde

Aujourd'hui, 8 octobre, c'est une journée pédagogique. Josée, la responsable du service de garde, a organisé une sortie en forêt. C'est le retour de la randonnée pédestre. Les enfants marchent à la file indienne dans un sentier à l'orée du bois. Éva G. a beaucoup de choses à raconter à Justine P. et celle-ci est à son écoute. Il y a des enfants plus bavards, d'autres plus silencieux. Il faut respecter chacun dans sa différence. Ici, Éva G. veut développer un lien d'amitié avec Justine P., car elle se retrouve souvent seule ou avec un adulte. Cette promenade en forêt permet à l'enfant de se développer non seulement sur le plan psychomoteur, mais aussi sur le plan social. Clémence O. accompagne le bénévole. Elle le connaît, elle a un lien de confiance et de sécurité avec lui. Il s'en occupe bien, il marche avec elle en la tenant par la main.

Les enfants marchent à des rythmes différents : certains sont lents, d'autres sont à la course. Grâce à la pensée opératoire, les enfants d'âge scolaire apprennent à réfléchir sur leur action et à prendre des décisions. Par exemple, ajuster son pas en respectant son propre rythme et non celui des autres. L'adulte doit rendre l'enfant conscient de ses besoins physiques et l'amener à reconnaître les limites de son corps, comme la fatigue, le point dans le ventre, l'essoufflement, la sueur. L'enfant devient responsable du maintien de son équilibre et du renouvellement de ses énergies. Le petit Tom L. a ramassé une branche d'arbre, il s'en sert pour marcher. Parfois, il prend appui sur la branche pour ajuster le rythme de ses pas, d'autres fois elle ne lui sert pas. Mais cette branche est une belle motivation à poursuivre la marche. Du matériel à utiliser, une nouvelle consigne à donner, des éléments de la nature à observer, autant de trucs pouvant encourager l'enfant qui manque d'endurance à terminer le parcours. L'éducatrice peut utiliser des attraits, des relances, des encouragements afin de stimuler et de soutenir les enfants. Ici, Mireille marche avec les petits, elle fait un peu d'humour lorsqu'elle nomme le petit chien qui jappe « Popy! » Ils la trouvent très drôle, ces petits garçons sont maintenant capables de comprendre les blagues et de s'y intéresser. Marcher dans la bonne humeur et la joie, comme c'est agréable!

Sur le chemin du retour, on peut porter un peu moins attention à la sécurité. Ce quartier est peu fréquenté par les automobilistes. Les éducatrices n'ont qu'à rester vigilantes. Elles investissent alors dans la relation en jasant avec les enfants. À l'occasion d'une journée pédagogique, l'éducatrice doit saisir ces moments privilégiés afin de renforcer la relation avec eux; elle a plus de temps, car il n'y a pas de contrainte d'horaire, les enfants ne vont pas en classe. En arrivant au service de garde, il est important de vérifier... si on a le même nombre d'enfants qu'au départ! La petite Emmanuelle S. a vraiment soif, elle boit longtemps à la fontaine. Au cours d'une journée chaude, il est préférable de boire régulièrement plutôt que seulement à l'arrivée, afin de prévenir la déshydratation. Emmanuelle S. aurait dû traîner avec elle une bouteille d'eau, mais les enfants de cet âge ne pensent pas à cela, ils réfléchissent à l'instant présent. Il est souhaitable que l'éducatrice fasse penser aux enfants d'apporter des bouteilles d'eau de la maison. Les enfants ont parcouru environ 3 kilomètres aller et retour, soit une demi-heure pour se rendre à la rivière Langevin et une autre pour revenir au service de garde. Le trajet a été quelque peu difficile étant donné qu'il avait plu la veille; le terrain était glissant et les enfants risquaient de tomber en descendant ou en montant une pente. Mais tout c'est déroulé sans incident.

Les fiches documentaires suivantes : Sortie en forêt; Sortie en forêt 02 : Le départ; Sortie en forêt 03 : Les chutes de la rivière Langevin, commentent en détail cette longue séquence.

Caméraman