Les enfants au service de garde

Une fois la recette terminée, le gâteau est prêt pour la cuisson. « Où on le fait cuire? » La réponse des enfants ne venant pas assez vite, Valérie la révèle en suggérant un choix. « Est-ce qu’on le fait cuire au frigo? » Valérie ne les laisse pas réfléchir, car elle sent leur impatience et leur besoin de bouger. Il faut savoir improviser et s’adapter aux comportements des membres du groupe. La réponse de Simon est toutefois excellente : « À la cuisine. » Valérie s’attendait à ce qu’il nomme l’électroménager plutôt que l’endroit dans le CPE. La réplique de Simon répond exactement au sens du mot « où ». L’éducatrice doit accepter toutes les idées pertinentes. Les enfants émettent des réflexions souvent différentes de celles de l’adulte.

Les petits marmitons éprouvent un grand besoin de bouger; Valérie les emmène donc à la cuisine. Ils ont été assis longtemps et elle ne peut les laisser sans surveillance dans le local. Aller porter le gâteau pour la cuisson fait aussi partie de l’activité : c’est l’étape finale avant la dégustation.

Valérie mentionne aux enfants qu’elle va leur donner la recette pour l’apporter à la maison. Ils pourront confectionner le gâteau avec leurs parents. L’enfant éprouvera de la fierté en réalisant la recette à la maison.

« On marche, on marche jusqu’à la cuisine. » Valérie donne la consigne de façon positive. Souvent, on est porté à donner aux consignes une tournure négative telle que : on ne court pas, on ne saute pas, on ne crie pas, ce qui constitue beaucoup d’interdictions. Il est préférable de dire aux enfants les comportements que l’on attend d’eux : on marche. Les petits ont aussi de la difficulté à comprendre le concept même de la négation derrière les mots « ne pas ». Ils retiennent plus facilement des mots comme : on court, on saute, on crie.

L’explication de Valérie concernant la cuisson est donnée. « Les amis, assis-toi par terre. » Les enfants demeurent assis devant l’entrée de la cuisine; ils ne peuvent pas franchir le seuil pour des raisons de sécurité et d’hygiène. L’éducatrice emploie souvent « les amis » lorsqu’elle s’adresse aux membres de son groupe. Le mot est toutefois inapproprié, et le concept, ambigu. En effet, l’éducatrice n’est pas une amie; elle occupe un poste de responsabilité auprès des enfants, et les amis sont leurs pairs. Elle devrait les interpeler en utilisant le terme : « les enfants ». Cependant, plusieurs éducatrices n’aiment pas cette appellation, car elles y voient une relation trop distante.

Le nettoyage fait partie intégrante de l’activité et l’éducatrice doit l’inclure dans son animation. Les enfants doivent y participer et se sentent fiers d’effectuer des tâches d’adulte. En lavant et en essuyant la vaisselle avec un pair, ils développent leurs habiletés sociales. L’éducatrice les accompagne pour éviter les dégâts d’eau par terre, l’ingestion de savon à vaisselle et les brûlures. C’est magnifique, d’observer Simon et Sidney accomplir leur tâche, une façon utile et agréable de jouer dans l’eau.
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La grande finale : le gâteau est cuit. Mélanie vient montrer aux enfants le résultat de leur belle création. Comme il sent bon! Il sera dégusté à la collation de l’après-midi.

Les fiches documentaires suivantes : Nos petits marmitons 1, Nos petits marmitons 2 et Nos petits marmitons 3 présentent les étapes précédentes de l’activité culinaire. Allez découvrir tous les trésors d’imagination derrière la confection collective de cette magnifique recette de gâteau aux pommes!

Caméraman : Guillaume Tremblay.